Archives parisiennes de la planète (#3)

À l’origine, j’avais créé un compte WordPress à la fin de l’année 2015. Ensuite, j’avais créé un premier blog intitulé Datarchiv (je suis fier du nom). Ce blog n’a connu qu’une seule publication, le 30 septembre 2016.

Il s’agissait d’un article relatif aux Archives de la planète, photographies issues des collections du banquier philanthrope Albert Kahn. Ce fonds, riche pour la sociologie, l’ethnographie et l’histoire en général, appartient désormais au Musée départemental Albert-Kahn, situé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), en lieu et place de la luxueuse demeure du banquier, dotée d’un magnifique jardin.

https://datarchiv.wordpress.com/2016/09/30/musee-departemental-albert-kahn/

Mon billet reprenait les actualités de l’époque, au moment où le Musée mettait en ligne quelques dizaines de milliers d’autochromes (procédé mis au point par les frères Lumière et qui permettait d’obtenir, pour la première fois, des photographies en couleur).

Au total, les Archives de la planète (ADLP) constituent environ 72 000 autochromes et une centaine d’heures de film rapportés d’une soixantaine de pays, durant une période allant de 1909 et 1931. Dans le cadre d’une étude universitaire, j’ai eu la chance de pouvoir travailler sur ce fonds afin de mener une étude quantitative une partie des ADLP.

Image ignoble réalisée en 20 secondes pour illustrer l’article

Mon étude mettait l’accent sur la cartographie numérique des photographies réalisées à Paris. On y voit ainsi une dichotomie entre, d’une part, le Paris patrimonial, photographié dans les lieux historiques participant au mythique « Vieux Paris », et, d’autre, part, le Paris récemment urbanisé situé aux portes de la ville, là où se dressaient les fortifications de l’enceinte Thiers.

La cartographie des prises de vue a été réalisée dans le cadre d’un stage au Musée. Quelques mois plus tard, grâce à l’aide de la Plateforme géomatique de l’EHESS, j’ai pu mettre en forme mon projet de recherche en mettant au point un code Frankenstein (comprendre : lignes HTML prises ça et là sur internet pour faire fonctionner le bidule).

Ainsi, la carte montre chaque point cartographié, menant à la photographie géolocalisée avec ses métadonnées. La base de données a été importée sur Omeka S et les coordonnées géographiques sont sur un Geoserver. Voici le lien de la réalisation :

http://psig.huma-num.fr/omeka-s/s/adlp-paris

Ce travail m’a permis de figurer parmi les candidats et candidates du concours d’éloquence Ma recherche en 180 secondes, organisé le 22 septembre 2019.

Durant la conception de ce travail, je me suis nourri de la littérature scientifique propre à l’histoire de la photographie et à l’histoire de l’image d’une manière générale.

Alexandre Wauthier