Marc Ribot – 3 albums (#30)

Lorsque l’on découvre un album qui nous plaît dès la première écoute, on regarde les informations propres à la production et aux musiciens et musiciens ayant contribué au nectar auditif. Lorsqu’un instrument, en particulier, retient l’attention de nos oreilles, alors notre œil s’arrête sur le nom de la personne qui joue de cet instrument. Cette petite recherche, je l’ai faite de nombreuses fois, mais pour ce guitariste, j’ai relevé à trois reprises son nom et son prénom. Et pour cause ; Marc Ribot est un guitariste qui a su faire briller, par son accompagnement à la guitare, des artistes et des groupes déjà étincelants. J’ai alors cru bon d’évoquer ces trois albums, dont le style est très différent de l’un à l’autre, mais dont le point commun est d’avoir eu recours à l’apport musical de Marc Ribot.

Un peu de contexte, un peu d’éléments biographiques : Marc Ribot (à prononce à l’anglaise) est un musicien américain, né en 1954 et élevé dans le New Jersey. Formé à la guitare acoustique, il s’est durablement et confortablement installé dans la scène new-yorkaise, tantôt jazz, tantôt rock, tant expérimentale (et même, parfois, les trois en même temps). Par-delà sa formation, puisqu’il utilise à la fois la guitare acoustique et électrique – Marc Ribot fait preuve d’un grand éclectisme, d’une improvisation dans de nombreux projets ainsi que d’une curiosité constante. Il signe ainsi des collaborations très diverses, c’est pourquoi il faut s’intéresser à ses collaborations autant qu’aux albums parus à son nom. À New York, il fréquente notamment John Zorn, connu pour être un grand saxophoniste de jazz expérimentateur et fondateur du label Tzadik. Il serait superflu de citer tous les noms qui gravitent autour de cette scène, d’autant plus que le documentaire The Lost String (Anaïs Prosaïc, La Huit, 2007) s’en charge très bien.

Rain Dogs – Tom Waits (1985)

Avant même de produire son premier album solo, Marc Ribot a, cinq ans plus tôt, frappé un grand coup en contribuant à la nouvelle orientation musicale d’un grand musicien américain : Tom Waits. Ce dernier, dont la carrière avait déjà commencé il y a plus d’une décennie, cultive, au gré de ses albums, un mélange de blues et de jazz, acoustique et électrique, parfois parsemée de notes de piano. En 1980, Tom Waits fait appel à une guitare électrique de plus en plus bavarde, qui s’entend sur l’album Heartattack And Vine, et particulièrement sur le morceau éponyme et Downtown. Toutefois, c’est trois ans plus tard, lors de la parution de l’album Swordfishtrombones, que le ton est donné. Avec des morceaux comme Underground et 16 Shells From A 30.6, Tom Waits oriente sa musique vers un blues-rock expérimental dont la  déconstruction rythmique rappelle Safe As Milk (1967), le premier album de Captain Beefheart and His Magic Band. La guitare de Fred Tackett et les percussions de Victor Feldman constituent un très riche apport.

En septembre 1985, donc, Tom Waits renforce ce renouvellement stylistique, brassant plusieurs genres très américains mélangés, en faisant appel à Marc Ribot (et à Keith Richards, d’ailleurs) : l’album Rain Dogs paraît chez Island Records. L’album dégage une atmosphère très new-yorkaise et les paroles semblent, sous la forme d’un album concept, suivre l’errance des laissés-pour-compte dans une urbanité qui les écrase et les broie. Et pour cause, avant même d’entendre la voix rocailleuse de Waits narrer cette ambiance, la pochette annonce la valse au pays des clowns tristes, avec une photographie d’Anders Petersen prise au Café Lehmitz, dans le quartier rouge de Hambourg, en 1969 (photographies sur Laboiteverte). On peut d’ailleurs voir une illustration de cette ambiance enivrante de recherche désespérée d’amusement dans le documentaire italien Mondo Cane (« Monde de chien »), paru en 1962. Un extrait est toujours visible sur Facebook et d’autres ont été mixés avec l’excellente musique de Koudlam, sur le titre très évocateur Alcoholic’s Hymn. Selon le critique Barney Hoskyns, l’intérêt pour ces damnés urbains aurait été inspiré par Streetwise, un documentaire de Martin Bell paru en 1984 et pour lequel sa musique avait été sollicitée. Le documentaire évoque ainsi la vie de jeunes sans-abris à Seattle.

Maintenant, place à l’écoute : 19 titres pour presque 54 minutes de déhambulation nonchalantes dignes des nuits les plus éthanoliques de Bukowski. D’emblée, le premier titre Singapore donne le rythme de croisière de la Nef des fous du XXème siècle ; pas grand chose de new-yorkais, mais un défilé de Freaks avec, en fond, la guitare de Ribot. Avec Clap Hands, plus tranquille, on débarque enfin sur la côte est des États-Unis. Les marimbas et Ribot donnent le ton, prolongé sur Jockey Full Of Bourbon et son merveilleux solo. À mon sens, la première partie de l’album, les 10 premiers morceaux, s’arrêtant à l’excellent Rain Dogs, montre toute la puissance créatrice de l’album : de nombreux instruments et de nombreux enregistrements d’ambiances urbaines que Waits avait lui-même effectuées. La seconde phase de l’album est moins surprenante, mais tout aussi appréciable, en particulier Downtown Train, qui renoue avec le Tom Waits mélancolique des albums précédents. L’album suivant, Franks Wild Years, paraîtra deux ans plus tard, toujours avec Marc Ribot à la guitare et au banjo. Avec la même esthétique, le morceau Hang On St. Christopher ouvre le bal avec le même rythme déconstruit. On était déjà habitué à la guitare de Ribot, elle est donc moins surprenante ici, ce qui ne lui enlève pas une certaine élégance, notamment sur Yesterday Is Here. En 2018, Ribot et Waits se sont retrouvés pour enregistrer une reprise anglophone du chant Bella ciao, sur l’album Songs of Resistance (1942-2018).

L’Imprudence – Alain Bashung (2002)

Le temps passe, les expérimentations et collaborations de Ribot continue, jusqu’au jour où son chemin croise celui du chanteur français Alain Bashung. Né en 1947, ce dernier est fort d’une longue et prolifique carrière musicale : l’initiant dans les années 60 par de la chanson sauce yéyé, se muant en rock’n’roll dans les années 70 puis en new wave et post-punk à la française dès les années 80. Une décennie, un Bashung. Toutefois, les années 90 donne lieu à une nouvelle facette : celle d’une chanson française à la musique réinventée, plus calme, plus jazz et ambient. Déjà, en 1991, sur l’album Osez Joséphine, on perçoit un changement. En dépit du titre éponyme qui deviendra un classique, on remarque l’avant-dernier titre, Madame Rêve, acoustique, doux et triste, où l’homme se questionne sur le désir féminin. Un double langage qui rappelle les plus beaux poèmes de Rimbaud (lire Soleil et Chair). Avec la justesse des arpèges et du piano, on perçoit tout le pouvoir potentiel de création nouveau. Le changement de style s’accompagne par une valse d’artistes et de producteurs gravitant autour du studio. Le signe de ce changement s’opère par la sortie de l’album Chatterton en 1994. Personne la plus importante au regard de notre article : Marc Ribot, qui appose, pour la première fois, son nom à une œuvre de Bashung, en tant que guitariste, au même titre que la légende Link Wray et la notable présence de Michael Brook. L’oreille perçoit la richesse des instruments, mais aussi et surtout la propreté du son produit, digne des plus grands enregistrements réalisés outre-Atlantique et outre-Manche. Le titre Ma petite entreprise sort du lot et rencontre un certain succès, faisant aussi l’usage d’un double langage (relisez les paroles). Les deux derniers titres, L’apiculteur et J’ai Longtemps Contemplé, marque une appétence pour un rock épurant et lancinant, probablement inspiré par la scène indépendante d’alors (shoegaze et post-rock, on y vient).

Quatre ans plus tard, en janvier 1998, paraît Fantaisie militaire (et la France remporte la Coupe du monde, aussi). Cet album est désormais entièrement dédié à une musique ambiante, lente et introspective. Bashung a fait appel à une équipe musicale colossal pour enregistrer et produire cet album. On peut citer, en particulier, les noms de Ian Caple – ingénieur du son qui avait travaillé sur les premiers albums de Tindersticks – et de Tim Young, ingénieur du mastering. Ce dernier avait déjà réalisé la même tâche pour des albums de Public Image Limited, The Clash, Tindersticks également, et, quatre mois après l’album de Bashung, Mezzanine de Massive Attack. J’insiste sur cet album parce qu’il représente l’ascension musicale de Bashung vers ce qu’il y a de plus moderne et bien produit. Fantaisie Militaire est riche d’ambiances différentes que chacun peut apprécier : le clavier hypnotisant de Malaxe, la complainte douce de La Nuit Je Mens, la noirceur de 2043, l’orchestration de Mes Prisons rappelant Saint-Saëns, le drum’n’bass cynique de Samuel Hall, et j’en passe. Aucun express ne [l’]emmènera vers la félicité. Mais, parmi toutes ces chansons-galaxies, Bashung choisira les plus sombres pour produire l’album, celui qui nous intéresse.

L’Imprudence paraît en octobre 2002, mois idéal pour être triste et remettre en question sa propre existence. À choisir, autant le faire avec cet album, parce que oui, il faut écouter cet album avec un état d’esprit a minima pessimiste et misantrope. Dans une interview accordée quelques jours avant la sortie de l’album, Bashung affirme que son précédent album Fantaisie militaire devait déjà s’appeler Lenteurs et imprudence, et renforce son exploration du thème des rapports humains. Alors, pourquoi l’imprudence tout court ? L’interviewer pose alors la question à Bashung : « La vie ne vaut d’être vécue que si elle n’est qu’imprudence ? », ce à quoi il répond : « Il y a cette attitude-là, bien sûr, qui peut déboucher sur des expériences formidables ou catastrophiques. Mais il y a aussi cette question lancinante ». Je crois que l’essence même de l’album figure ici. Reprenons donc le thème principal de cet article : pour explorer la noirceur d’une âme aux bords misanthropes, Bashung fait de nouveau appel à Marc Ribot. La guitare virevoltante bavarde de son jeu libre parmi la production sombre et riche de nombreux instruments, comme sur les albums précédents. Outre Ribot à la guitare acoustique et électrique, on remarque la présence de Simon Edwards parmi les musiciens, lui qui avait participé à l’enregistrement des deux derniers albums de Talk Talk, Spirit of Eden et Laughing Stock (j’y vois une grande source d’inspiration par Bashung), puis de Fantaisie militaire. Après avoir trouvé l’entrée des enfers dans Fantaisie militaire, place à la catabase.

Dans une interview cette fois accordée à RFI, Bashung explique qu’il souhaitait « utiliser la technologie », plutôt que de la « démontrer ». Je crois qu’ici se trouve la clé de compréhension de cet album. La place acoustique laissée au piano, les ambiances sombres ou mêmes les silences constituent des instruments à part entière (la logique s’appliquait déjà aux deux derniers albums de Talk Talk). Au sujet de Marc Ribot, Bashung précise qu’il voulait bien entendre ses cordes, et que le jeu de celles-ci avaient été écrit par plusieurs mains. Le résultat est immensément riche. Le premier titre, Tel, est assez doux, puis Faites Monter, comme le nom l’indique, recouvre d’un drap noir la première écoute. J’aime vraiment tous les titres sans exception, mais quelques uns se démarquent, comme La Ficelle, morceau finement exécuté, où les paroles ne pouvaient pas mieux coller à la musique produite. On y entend un peu la guitare de Ribot gambader, avant de se déchaîner dès la seconde moitié. Néanmoins, le morceau le plus illustre pour appuyer mon propos est Est-ce Aimer (sans point d’interrogation) :

Derniers coup de cœur : Dans La Foulée, qui sonne comme une bande originale de film, et Jamais d’autre que toi, poème de Robert Desnos savamment mis en musique. Le passage de Ribot sur cet album est décisif, le meilleur Bashung sollicite une trentaine de musicien pour cet album ambitieux. La guitare réinvente le style, et Marc Ribot s’en est déjà allé (inhaler. Les parfums de l’indolence, désolé j’ai les paroles de Dans La Foulée dans la tête en écrivant). Bashung fera son dernier coup d’éclat six ans plus tard, en 2008, en signant son dernier album Bleu Pétrole. Tout aussi travaillé, mais légèrement moins profond que les deux précédents, on y trouve toutefois des morceaux remarquablement exécutés, comme Tant de nuits ou la structure lyrique de Venus  malgré la fatigue et la santé éreintée par Bashung. On y trouve aussi une reprise de Comme un Légo, écrite par Gérard Manset. Bashung n’était rien sans les paroliers et chanteurs français, ses reprises sont une forme de gratitude, à l’image de sa reprise des Variations sur Marilou (Gainsbourg) et d’Immortels (Dominique A), publiés après sa mort. Parce que tout a une fin. Bashung, après une série de digne concerts réalisés malgré une maladie qui le rongeait (voir Dimanches à L’Elysée), il s’éteint le 14 mars 2009. Pour aller plus loin : playlist Bashung (sélections) 

Un critique du journal suisse Le Temps évoque l’adage Ribot, pouvant créer un lien pas si abstrait entre Waits et Bashung, évoquant le fait que « Ribot accepte de sonner dans le fond du disque quand la poétique l’impose ». Je trouve la formule très juste. Les critiques ont approuvé à l’unanimité ce grand morceau de musique française, à raison. Pourtant, je trouve qu’il devrait être autant considéré que d’autres hauts-faits de Bashung. Il faut rendre à César ce qui est à César : la force des mots n’est pas du seul fait de Bashung, mais de son parolier et compagnon de verbe Jean Fauque, avec qui il travaille depuis 1989 avec l’album Novice. Aujourd’hui, l’album vient tout juste d’avoir 20 ans depuis le 21 octobre. Un article des Inrocks évoque cet héritage (accessible entièrement depuis le cache Google) Bashung est mort en 2009, et même si son nom est aujourd’hui élevé au rang de grand artiste musical français, cet album reste trop peu connu, peut-être fut-il trop sombre et introspectif par rapport au reste de son répertoire ?

Девушки поют – АукцЫон (2007)

Cinq ans après sa collaboration avec Bashung, Marc Ribot continue son aventure en Europe, plus à l’est cette fois, en se rendant à Saint-Pétersbourg, pour enregistrer un album en compagnie du groupe АукцЫон (Auktyon – « Les enchères »). J’évoquais succinctement, dans un article plus ancien, l’influence du futurisme russe dans les paroles de ce groupe de musique. АукцЫон est un groupe russe aux frontières de nombreux genres musicaux. Initialement rock, le groupe s’est forgé un nom dès la fin des années 1980, dans la veine de cette scène qui émerge à Saint-Pétersbourg, influencée par les États-Unis et le Royaume-Uni, avec d’autres formations comme Кино (Kino), plus ancien. On peut oser faire le parallèle entre ce contexte et celui de la Chine, évoquant dans un article sur Dòu Wéi 窦唯. À peu près au même moment, la jeunesse s’empare de sources culturelles extérieures, où musique et politique sont intrinsèquement liées. Pour être résolument moderne, АукцЫон adopte un style musical alternatif, héritier de la poésie russe la plus futuriste (littéralement) et d’une musique occidentale et orientale (pour aller vite). Le groupe gagne rapidement en popularité, dès les années 1990, avec des albums comme Бодун (1991) et Птица (1994). Notons également l’album Это мама (2002), regroupant des morceaux live dont l’énergie dégagée est incroyable (en particulier Самолёт, tout aussi excellent que sa version studio). Parce que oui, après avoir digéré le rock, АукцЫон a rapidement proposé sa propre musique, proche du jazz-rock et très énergique et parfois abrasive, renouant avec les premiers amours news-yorkais de Ribot.

Ainsi, comme pour Bashung, Marc Ribot figure sur cet album en collaborateur, parmi une foule d’autres collaborateurs, à savoir John Medeski, Ned Rothenberg et, Frank London. Ce n’est donc pas la seule pièce rapportée venant de l’Occident. Il est ici crédité à la guitare électrique, bien que son rôle soit aussi important à la guitare acoustique. Fort de presque 30 ans de création musicale, АукцЫон invite dans son bal Ribot pour faire un bœuf et voir quels morceaux seraient les plus à même de figurer sur un album. Je n’en ai pas parlé explicitement, mais la force créatrice de Ribot n’est rien sans l’improvisation, АукцЫон non plus. Les deux sont donc bien tombés. En 2007, avec l’album Девушки поют (« Les filles chantent »), le premier titre Профукал retentit avec les cordes de Ribot et une rythmique très soutenue. On y entend les nombreux instruments qui animeront ledit bal. Le deuxième morceau Падал, coupant légèrement l’herbe sous le pied du premier, est une longue complainte atmosphérique, la puissance vocale de Леонид Фёдоров (Leonid Fedorov) – qui est aussi un guitariste génial digne des plus grands bardes – mêlée à la guitare électrique inarrêtable de Ribot sont les éléments les plus impressionnants de l’album. Chaque morceau est une unique réunion d’instruments que l’on entend rarement joué ensemble : acoustique, électrique, rock, jazz, une expérience unique où chacun y trouvera des émotions différentes. Autre gradation savamment réalisée : Там-дам, mon morceau favori de l’album, et probablement du groupe ; une simple balade à laquelle, progressivement, s’invite une série d’instruments hurlant jusqu’à ce que le dernier cri glaçant de Фёдоров vienne clore le morceau. On y trouve ici une immense contribution de Marc Ribot. Les autres titres sont plus enjoués, mais j’ai une préférence pour les longues pistes qui prennent le temps d’évoluer, à l’instar de Девушки поют, qui clôt l’album, et dont l’ambiance rappelle la fibre chère au label ECM Jazz Records (Edition of Contemporary Music). De cet album sera tirée une captation audio et vidéo réalisée en 2007 et sortie en 2010, à la fois en CD et en DVD : Концерт В ДК Ленсовета 21.04.2007. Quelques enregistrements sont accessibles sur le compte YouTube du groupe, dont la version live de Там-дам, où l’on peut donc voir Marc Ribot. On peut aussi voir un solo génial dans le morceau Девушки поют ainsi que les interprétations géniales de Профукал et Падал.

En 2010, Marc Ribot retrouvera Леонид Фёдоров, Владимир Волков, John Medeski et d’autres comparses sur l’album collaboratif moins accessible РазинРимИЛев, en étant nommément crédités. Le groupe АукцЫон, pour sa part, enregistrera ensuite les albums studio Юла (2011) et Мечты (2020) – avec l’hypnotique morceau Мечты –, toujours avec la même énergie qui définit le caractère unique de la musique que le groupe produit. Pour plus d’écoute : ma playlist АукцЫон (Auktyon)

J’ai trouvé cette approche intéressante afin de rendre hommage à sa discographie et à trois albums qui, à première vue, n’ont rien en commun excepté le goût pour l’expérimentation. Avec Marc Ribot, on comprend le rôle déterminant de l’improvisation d’un guitariste qui semble jouer dans son coin, mais qui est suffisamment audible d’une musique à l’autre pour apporter une signature singulière. Trois collaborations qui justifient pourquoi Marc Ribot est l’un des plus grands et pourtant l’un des guitaristes les moins connus.

Alexandre Wauthier